Said Djabelkhir fait l’objet de menaces de mort envoyées via son compte Messenger. Maître Moumen Chadi, l’un des avocats du collectif pour sa défense, a indiqué lundi 26 avril que le chercheur en islamologie recevait ces menaces de manière anonyme mais que quatre d’entre elles étaient «identifiables».
L’islamologue Said Djabelkhir, qui accordait un entretien exclusif à DiverCité.be le 12 avril dernier et qui avait évoqué avec nous son assignation en justice pour « offense aux préceptes de l’islam », vient de se voir condamner à 3 ans de prison ferme par le tribunal d’Alger. L’universitaire a annoncé qu’il ferait appel du jugement et irait jusqu’en cassation si nécessaire. Said Djabelkhir assure que « le combat pour la liberté de conscience est non négociable ».
Moumen Chadi, l’un de ses avocats, a indiqué à l’AFP être « choqué » par la sévérité de la peine. « Il n’y a aucune preuve, le dossier est vide. Nous nous attendions à une relaxe ». L’avocat relève également un vice de forme dans la procédure. N’ayant pas été placé sous mandat de dépôt, c’est libre que Said Djabelkhir sort du tribunal mais il a affirmé à nos confrères de l’Agence France presse : C’est un combat qui doit continuer pour la liberté de conscience, pour la liberté d’opinion et pour la liberté d’expression. Le combat pour la liberté de conscience est non négociable. »