Les chantiers de la Coupe du monde au Qatar ont déjà fait au moins 6.500 morts depuis 2010. C’est une enquête approfondie du Guardian qui le révèle au départ de données récoltées en Inde, au Pakistan, au Sri Lanka, au Bangladesh et au Népal. On sait depuis longtemps que les pétromarchies du Golfe persique vivent depuis longtemps de la surexploitation de travailleurs migrants originaires du sous-continent indien. Les ONG qualifient régulièrement la pratique de ces états de formes modernes d’esclavagisme – pour peu qu’il y ait une quelconque modernité dans l’idée. En Norvège, des clubs s’élèvent pour revendiquer un boycott de la Coupe du monde 2022. Aux Pays-Bas, la société Hendriks Gras, déjà fournisseur de pelouses pour plusieurs Coupes du monde, refuse d’équiper les stades du Qatar. Un hashtag #boycottqatar2022 est né sur les réseaux sociaux et des footballeurs de plus en plus nombreux s’expriment ouvertement pour manifester leur désapprobation. En Belgique, la question pourrait prendre un tour plus politique. Récemment, le groupe parlementaire Ecolo-Groen s’est saisi de cet énorme scandale humanitaire pour exiger qu’aucun officiel belge ne participe à l’événement dans les tribunes.