Bill et Melinda Gates divorcent, quid de la Fondation Gates et de l’aide financière aux pays africains  ?

Bill et Melinda Gates divorcent, quid de la Fondation Gates et de l’aide financière aux pays africains  ?

La Melinda et Bill Gates fondation (BMGF) est une fondation que le milliardaire américain et son ex-femme ont crée en 2000 avec pour objectifs l’amélioration des soins de santé et de l’extrême pauvreté dans les pays du monde qui en souffrent le plus alors qu’aux États-Unis, la fondation a pour principal objectif l’élargissement de l’accès à l’éducation et aux technologies de l’information. La fondation aurait à ce jour dépensé la somme pharaonique de 54,8 milliards de dollars.

Bill Gates, 4e homme le plus riche du monde selon Forbes thésauriserait une fortune estimée à 124 milliards de dollars. Lui et son ex-femme, Melinda, mariés pendant 27 ans, ont annoncé continuer ensemble à travailler pour la BMGF mais certains observateurs se demandent s’ils continueront à lui accorder l’essentiel de leur fortune. Leur séparation pose désormais la question dans la mesure où elle emploie 1600 personnes à travers le monde.

La BMGF est présente dans 45 pays en Afrique.

Lors de sa création en 2000, la fondation du couple de milliardaire avait mis sur place un programme de lutte contre le paludisme. Deux milliards de dollars avaient été dégagés pour la production et la distribution de moustiquaires imprégnées. La BMGF a également mis sur le tapis 10 milliards de dollars pour la vaccination contre la polio et pour le Fonds mondial de lutte contre le sida et la  tuberculose qui sévissent encore dans les pays très pauvres.

 

Images/AFP (Photo by David Ryder /La lutte contre le Covid

Très vite, dès février 2020, plus de 230 millions de dollars, ont été engagés pour fournir des tests de détection, des équipements de protection et soutenir les hôpitaux acculés dans les pays les plus pauvres de la planète.  La fondation vient également en appui  à l’Organisation Mondial de la Santé dans le cadre du programme Covax qui touche à la fourniture de vaccins aux pays les plus démunis.

Mais aussi de nombreux détracteurs et en premier lieu les agriculteurs. Ils reprochent au milliardaire la prolifération de semences OGM et d’engrais chimiques. Gates assume, la révolution verte passe par des organismes génétiquement modifiés, résistants à la sécheresse et aux insectes ravageurs.

Bill et Melinda Gates mécènes et très généreux donateurs mais ce qui interpelle est la présence de Rob Horsch parmi les cadres  de la BMGF. Horsh dirige depuis 15 ans la recherche au sein de la fondation mais sans avoir d’abord fait carrière comme vice-président du développement international chez Monsanto, entreprise américaine spécialisée dans la chimie et la biotechnologie pour le secteur agricole, absorbée le 7 juin 2018 par l’entreprise allemande Bayer. Gates affirme que « Monsanto cède gratuitement ses semences à la fondation ».

La fondation la plus richement dotée au monde.

Les Gates lui ont déposé 20 milliards de dollars d’actions Microsoft. C’est ensuite joint à eux un autre milliardaire ; Warren Buffett. Il promet une grande partie de sa fortune sous forme d’actions de sa holding financière Berkshire Hathaway. En 2010, le trio richissime lancent le « Giving Pledge (faire un don) », encourageant les plus grosses fortunes mondiales à donner jusqu’à 50% de leur avoir à des œuvres caritatives. 200 personnalités dans le monde ont répondu à l’appel. Aujourd’hui, on estime à plus de 50 milliards de dollars les dons récoltés par BMGF.

À l’heure où Bill et Melinda Gates annoncent leur séparation, les regards se tournent vers leur fondation. Des observateurs qualifient de « trompe-l’œil » la générosité des Gates. Avantage fiscal ?  Bonne conscience pour de l’argent gagné de manière discutable? Opération de sponsoring déguisée ?

Quoi qu’il en soit, les activités sont si présentes en Afrique que le fondateur de Microsoft dira dans un article « Aider l’Afrique est une obligation morale et stratégique. »  Dans un communiqué commun, ils ont annoncé qu’ils continueraient à « travailler ensemble au sein de leur fondation ». Si un reproche peut être fait est qu’ils entretiennent la dépendance des pays africains. Même si la BMGF n’a pas éradiqué la pauvreté ou la famine  en Inde ou en Afrique, elle a au moins amélioré le sort de millions de personnes.

 

 

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