Le président turc Recep Tayyip Erdogan vient de dévoiler le nom des ministres qui composent son nouveau gouvernement et une personnalité n’est pas inconnue des Belges puisqu’il s’agit de Mahinur Ozdemir, ancienne conseillère communale de Schaerbeek et ex-députée CDH (aujourd’hui les Engagés).
En 2015, elle avait été exclue du parti centriste après avoir refusé de reconnaître le génocide arménien. Elle remit alors ses mandats de députée régionale et de conseillère communale. Elle dira ensuite, pour calmer le jeu, qu’elle « condamne tous les massacres de l’histoire » sans évoquer celui des Arméniens.
En janvier 2020, après quelques années d’absence médiatique, elle devient ambassadrice de Turquie en Algérie, mettant ainsi définitivement un terme à sa carrière politique en Belgique pour servir le pays de ses origines.
Fille d’un papa commerçant à la rue Josaphat, elle est pour sa part licenciée en sciences politiques de l’ULB. Poussée par Joëlle Milquet, alors Présidente du CDH, qui voit en elle une figure de la diversité, son voile islamique et ses positions confuses sur le génocide des Arméniens feront d’elle une personnalité clivante. Parallèlement, elle développe des liens étroits avec le président Erdogan qui après l’avoir nommée diplomate à Alger lui confie aujourd’hui un ministère et devient ainsi la seule femme ministre de son nouveau gouvernement.