
Roselyne Bachelot, ministre française de la culture, a annoncé ce vendredi 10 décembre l’ouverture des archives qui évoquent une série d’enquêtes judiciaires sur la guerre qui a opposé l’Algérie et la France entre de 1954-1962.
2022 verra la célébration de cette date mémorable dans l’histoire de l’Algérie. 60 ans après l’indépendance acquise à la suite de milliers de morts Algériens et Français.
C’est sur la chaine d’informations continues, BFMTV, que l’annonce a été faite par la ministre : « J’ouvre avec 15 ans d’avance les archives sur les enquêtes judiciaires de gendarmerie et de police qui ont rapport avec la guerre d’Algérie ». En début de semaine, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian avait effectué une visite officielle à Alger pour apaiser les relations qui restent passionnelles entre les deux pays depuis 60 ans.
Ces archives qui pourront être consultées par le grand public, serviront sans doute également à une meilleure compréhension des réalités de l’époque et permettront à chacun de se faire une opinion avec des sources à l’appui.
« Je veux que sur cette question, qui est troublante, irritante, où il y a des falsificateurs de l’histoire à l’œuvre je veux qu’on puisse la regarder en face. On ne construit pas un roman national sur un mensonge », a ensuite poursuivi Roselyne Bachelot.
Construire des liens forts avec l’Algérie est, depuis le début de la présidence de Macron, une des ses prérogatives dans sa politique étrangère. Déjà en 2017, le candidat à la présidentielle avait déclaré depuis Alger que : « la colonisation par la France avait été un «crime contre l’humanité. » Ajoutant cette phrase cinglante « La France a installé les Droits de l’Homme en Algérie, simplement elle a oublié de les lire »
« On a des choses à reconstruire avec l’Algérie » dira encore Madame Bachelot à nos confrères de la chaine d’informations « C’est la falsification qui amène toutes les errances, tous les troubles et toutes les haines. »
La France, dont les actes de tortures par son armée de l’époque sont notoires, devra accepter que ce pan de son histoire soit livré au monde. Et la ministre de poursuivre : « c’est l’intérêt du pays que de le reconnaître ».