Des millions de femmes à travers le monde continuent de subir des atrocités parce que « femme. » La seule condition féminine arroge le droit aux hommes de les maintenir dans une position d’infériorité, de mépris, voire d’esclavagisme. Si la grande majorité ne dispose d’aucun levier pour changer les choses, si la parole, en Iran, en Afghanistan, au Yémen… est confisquée et passible de mort, elle reste néanmoins la seule arme pour dénoncer, informer, condamner. Parler, c’est réinventer le monde, l’imaginer meilleur et faire avancer le droit.
Le 29 mars prochain, le Collectif Laïcité Yallah organise au Parlement wallon à Namur est dès 9 h 30, une table ronde avec cinq femmes issues de six pays différents.
Malika Akhdim, d’origine marocaine, experte dans la lutte contre les mariages forcés et précoces.
Ava Basiri, activiste iranienne en faveur de la démocratie en Iran.
Khady Koita, Présidente de La Palabre (Sénégal), experte internationale dans la lutte contre les mutilations génitales féminines.
Lailuma Sadid, journaliste afghane, fondatrice de Network of Afghan Diaspora Organisations in Europe.
Nadia Debbas, cardiologue (Égypte, Liban), présidente du Comité de soutien des Femmes afghanes du Club L
L’évènement sera modéré par Djemila Benhabib, politologue et écrivaine. Interrogée sur le but d’une telle rencontre, Djemila avoue que : « cette rencontre s’inscrit dans le cadre du travail du Collectif amorcé depuis sa création en 2019 en direction de la société civile pour déconstruire les préjugés, combattre le racisme, la xénophobie, le communautarisme, les extrémismes, et encourager les femmes de la diversité à prendre la parole et à sortir de leur isolement. »
La table ronde se terminera par la visite de l’exposition « Ce que les Afghanes ont à nous dire ». Elle réunit les œuvres photographiques de cinq artistes afghanes contraintes à l’exil depuis le coup de force des talibans, le 15 août 2021.
« À travers cette exposition, il s’agit pour nous d’une part, de maintenir un niveau d’alerte sur l’Afghanistan, en Belgique et en Europe, de façon à ce que la condition des filles et des femmes privées de leurs droits humains les plus fondamentaux ne tombent pas dans l’oubli et d’exiger, par ailleurs, à ce que l’accueil des réfugiés d’Afghanistan s’organise dans le respect des exigences internationales. »
Pour assister à la table ronde il faut envoyer un mail à l’adresse suivante : laiciteyallah@gmail.com
Il est demandé de se munir d’une carte d’identité et d’arriver au plus tard 15 minutes avant le début de la rencontre pour les modalités de sécurité.
Événement du Collectif Laïcité Yallah en partenariat avec le CAL Namur