Le 13 février 2021, le Ministre de l’Intérieur français annonçait sur son fil Twitter l’engagement de la procédure visant à interdire le groupuscule d’extrême-droite « Génération Identitaire ». On sait que le débat sur l’interdiction des partis et groupements d’extrême-droite est extrêmement difficile à mener sur le plan juridique. Christophe Castaner, qui avait précédé Gérald Darmanin Place Beauvau, n’était pas parvenu à identifier une stratégie garantissant une sécurité juridique suffisante.

En réaction à cette annonce d’une procédure de dissolution, Génération Identitaire a rassemblé ses partisans ce samedi 20 février dans les rues de Paris. Cette manifestation n’est parvenu qu’à réunir un public clairsemé de quelques centaines de personnes, rapporte Libération. Parmi les manifestants, on retrouvait un certain Dries Van Langhenove, député fédéral belge du Vlaams Belang et fondateur du mouvement Schild en Vrienden. Malgré l’interdiction de voyager émise par le gouvernement fédéral belge, l’élu était présent à Paris aux côtés des leaders de Génération Identitaire dont il incarne en quelque sorte une filiation belge.
Il faudra voir si G. Darmanin parviendra réellement à ses fins ou s’il s’avère qu’une dissolution n’est définitivement pas possible sur le plan juridique. En tout état de cause, cela place le gouvernement Vivaldi dans une position délicate. Comment expliquer que le gouvernement d’un pays partenaire et voisin interdise une organisation dont la filiale belge, Schild en Vrienden, continue son action raciste et anti-démocratique au grand jour ?