Malika El Aroud, l’un des visages du djihadisme et du terrorisme en Belgique est décédée à l’âge de 63 ans. Née au Maroc en 1960, elle rejoint la Belgique en 1964 avec sa famille et les premières vagues de travailleurs marocains dont son père fait partie. Peu engagée sur le plan religieux dans ses jeunes années, elle va connaitre une évolution personnelle et sentimentale troublée comme l’explique finement Hugues Krasner pour L-Post.
Au tournant de la quarantaine, elle est plus que jamais une âme troublée et désorientée qui va transformer sa quête d’absolu en un projet radical et violent. C’est à ce moment qu’elle émerge comme l’une des figures de l’idéologie la plus radicale active en Belgique. Au travers de rencontres comme celle de Bassam Ayachi, figure de l’islam combattant et fondateur du Centre Islamique belge de Molenbeek, El Aroud entame un parcours de radicalité qui ne connaîtra pas de pause.
Via Ayachi, Malika El Aroud rencontre puis se marie avec Abdessatar Dahmane, également connu sous le nom de « Abou Moussa », un membre d’Al-Qaïda responsable de l’assassinat du commandant Massoud et tué dans cette même opération en Afghanistan en 2003. Après la mort de son mari, Malika El Aroud a continué à promouvoir l’idéologie islamiste combattante et à recruter des membres pour des groupes terroristes. Elle se remarie avec le djihadiste Tunisien Moez Garsallaoui, installé en Suisse et qui sera lui-même abattu par un drone en 2012 au Pakistan.
En 2008, elle a été arrêtée en Belgique pour sa participation présumée à une organisation terroriste et a été condamnée à 8 ans de prison en 2010. Elle a été libérée en 2017 et déchue de sa nationalité belge. En 2020, elle est de nouveau arrêté pour ses liens présumés avec l’organisation terroriste État islamique. C’est finalement à Bruxelles qu’elle s’est éteinte des suites d’une maladie.