Gabriel Attal, invité récurent sur tous les plateaux de télévision des chaines françaises, est le porte-parole du gouvernement français depuis octobre 2018. Jeune, brillant et particulièrement télégénique, il possède une rhétorique adroite qui, au service de sa fonction, fait de lui l’une des personnes les plus médiatisées de France. Pacsé au député européen Stéphane Séjourné, il révèle son homosexualité après que des allusions à sa vie privée commencent à circuler dans les couloirs de l’Assemblée nationale française.
C’est à Clamart, d’une GPA (Gestation pour autrui) qu’il vient au monde le 16 mars 1989. Son père, avocat de formation avant de devenir producteur de cinéma, meurt d’un cancer en 2015 à l’âge de 67 ans. Sa mère travaille également dans le milieu de la production cinématographique. Élève brillant, il est diplômé de Sciences Po Paris mais, d’après son entourage, c’est déjà très jeune qu’il se passionne pour la politique.
À 17 ans, il devient membre du parti socialiste et soutient la candidature de Ségolène Royal à la présidentielle de 2007. Cinq ans plus tard, en 2012, il décroche son premier poste en rejoignant le cabinet de Marisol Touraine, ancienne ministre des Solidarités et de la Santé dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Conseiller de la ministre, il sera également le rédacteur de ses discours. En 2014, il sera élu conseiller municipal PS de Vanves, une commune du département des Hauts-de-Seine, au sud-ouest de Paris, avant de quitter le parti socialiste pour rejoindre En Marche, alors nouveau mouvement d’Emmanuel Macron.
En 2017, il sera élu député de la dixième circonscription des Hauts-de-Seine et quelques mois plus tard, il devient le porte-parole de La République en Marche.
Secrétaire d’État à 29 ans, plus jeune homme politique à occuper ce poste depuis 1958.
L’énergie que Gabriel Attal déploie pour défendre la politique d’Emmanuel Macron pèse son poids dans la balance. Son profil de gendre idéal et sa maturité d’esprit peuvent surprendre, mais Gabriel Attal fait partie de ces jeunes politisés qui ont su très vite et très tôt attirer l’attention des figures plus aguerries en politique. Ambitieux et particulièrement adroit, Attal trouve la manière idoine de délivrer son propos sans faire inutilement mouche là où ce n’est ni nécessaire ni utile au débat.
« J’ai droit à tout, l’homophobie bien sûr, mais l’antisémitisme aussi »
En tant que porte-parole et membre de la garde rapprochée d’Emmanuel Macron, Attal est en première des mécontentés du macronisme. Via les réseaux sociaux, il est régulièrement victime d’ insultes homophobes et antisémites. Très peu d’images d’ailleurs avec son compagnon Stéphane Séjourné, sont visibles sur le net. Même si les couples homosexuels sont mieux acceptés aujourd’hui, il n’en reste pas moins qu’ils sont toujours en première ligne des insultes et des menaces des plus déséquilibrés.
Si son nom est d’origine juive, Gabriel Attal se dit ne pas l’être. D’ailleurs, son père l’aurait prévenu avant de mourir : « Tu as beau ne pas être juif (je suis russe orthodoxe par ma mère), tu te sentiras toute ta vie solidaire des Juifs, car tu subiras comme eux l’antisémitisme du fait de ton nom. Et ça n’a pas manqué… » révélera-t-il dans une interview publiée dans le magazine Gala, avant d’ajouter : « Mais je ne m’en plaindrai jamais« .
Ce dimanche 24 avril les Français devront choisir un nouveau président ou une nouvelle présidente. Macron est en tête des sondages et s’il est à nouveau élu, il n’est pas exclu que Gabriel Attal se voit offrir un ministère régalien, lui le plus fidèle parmi les fidèles.