L’affaire anime le microcosme académique français depuis quelques semaines. L’Institut d’Etudes Politiques de Grenoble est soumis à une intense polémique au sujet de deux enseignants accusés d’instiller de l’islamophobie dans le cadre de leurs cours. L’affaire est sérieuse puisque les noms des deux professeurs sont jetés en pâture par leurs opposants et affichés sur les murs de l’école. Tout cela prend rapidement une tournure nationale avec pour arrière-plan la polémique lancée par le gouvernement sur le sujet de « l’islamo-gauchisme ».
La situation se mue rapidement en polarisation extrême. D’aucuns accusent de mettre en cause la vie d’autrui alors que la direction de l’Institut essaye vaille que vaille de réhabiliter la liberté académique de ses enseignants. Tout cela donne l’apparence d’une situation qui dégénère et va beaucoup trop loin. Reste à savoir si l’IEP de Grenoble n’est pas en train de devenir l’avant-garde d’une idéologisation extrême qui touche tout l’enseignement supérieur européen. La question est ouverte…