©Photo: AFP
Zeiza Gisèle Élise Taïeb, dite Gisèle Halimi, a marqué la société française par ses combats durant plus de 60 ans pour la justice, les droits des femmes et ceux des opprimés. Avocate dans les années 1950, elle se bat pour l’indépendance de la Tunisie mais aussi pour celle de l’Algérie. C’est en devenant en 1960 l’avocate de l’activiste algérienne Djamila Boupacha ( accusée d’avoir posé une bombe dans le centre d’Alger et qui fut après son arrestation torturée et violée par des soldats français), qu’elle se fait connaitre du grand public. En 1974, elle est la seule avocate qui signera le manifeste « des 343 » pour la légalisation du droit à l’avortement. Cette femme de conviction née en 1927 à La Goulette, en Tunisie, et qui décédera à Paris en juillet 2020 fut également députée et conseillère régionale de Rhône-Alpes. Ambassadrice de France auprès de l’Unesco, écrivain… ses casquettes furent multiples.
« Portrait de France » 318 noms issus de la diversité.
La suggestion du nom de Gisèle Halimi pour renommer une partie de la promenade des berges de la Seine à Paris vient de la commission mise en place par Emmanuel Macron et présidé par l’historien Pascal Blanchard. Le président français, en décembre 2020, affirmait à la rédaction de BRUT « vouloir aider les élus à renouveler les noms de rues ou de bâtiments publics. » La demande pour rebaptiser ce lieu de Paris du nom de la franco-tunisienne a été donc soumis au vote du Conseil de Paris qui se tenait du 13 au 16 avril et celui-ci s’y est montré favorable. La farouche défenseuse de l’anticolonialisme, la combattante inlassable des droits des femmes ne méritait pas moins pour la postérité.