21 mars : Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale

C’est le  26 octobre 1966 que les Nations Unies ont institué le 21 mars comme Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. L’initiative est née suite aux événements qui ont eu lieu en 1960 en Afrique du Sud, en plein apartheid. À l’époque, la police avait fait 69 victimes lors d’une manifestation pacifique à Sharpeville lors d’un rassemblement contre les lois racistes du pays.

Si une journée a été promulguée, c’est pour lancer un appel à la communauté internationale afin de poser des actes forts pour éradiquer toutes les formes de discrimination raciale. Le racisme systémique (ou  institutionnel )a reculé, voir disparu dans nombreux pays, il n’en reste pas moins qu’il est toujours profondément ancré dans nos sociétés, se décomplexant même parfois alors qu’il est, depuis la loi Moureaux de 1981, criminalisé dans le Royaume de Belgique.

En 2023, que reste-t-il ou quel progrès en termes de lutte contre toutes formes de discriminations raciales ? Difficile de dénombrer les propos et les actes racistes surtout que peu de gens portent réellement plainte après avoir reçu des insultes ou avoir été victimes d’actes racistes. En France, par exemple, le Ministère de l’Intérieur a publié quelques chiffres. En 2022, les services de police  ont comptabilisé 12 600 infractions à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux. 6 600 crimes ou délits et 6 000 contraventions dressées. La majorité des plaintes concernent des injures, des provocations ou des diffamations. Sans surprise, ce sont les hommes les premières victimes, surtout ceux se situant dans une tranche d’âge entre 25 et 54 ans. Inutile d’ajouter que les étrangers ressortissants d’un pays d’Afrique sont surreprésentés parmi les victimes de racisme.

En Belgique et quarante ans après la loi Moureaux, le racisme est toujours aussi présent sur tout le territoire avec la palme d’or pour Bruxelles. Unia, le service public indépendant de lutte contre la discrimination et de promotion de l’égalité des chances, a reçu en 2021 plus de 1.500 signalements de discrimination comptabilisée dans la capitale belge. Bruxelles, multiculturelle avec ses 179 nationalités différentes, n’en reste pas moins une ville où il ne fait pas toujours bon être étranger.

En 2021, en Belgique, ont eu lieu les Assises de lutte contre le racisme. Ces rencontres ont mené à l’audition de 35 experts issus du monde syndical ou d’associations. Six panels avec différents thèmes à l’initiative de Rachid Madrane, président du Parlement régional bruxellois. Madrane affirmait alors que : « quatre décennies après la loi Moureaux, on ne peut pas dire que les choses se sont améliorées. Bien sûr, il y a eu des choses positives qui ont été faites, on ne peut pas le nier : nos sociétés ont changé. Mais quand je regarde à l’échelle européenne, Bruxelles et la Belgique de manière générale restent un mauvais élève en matière de discrimination à l’emploi. Il y a urgence d’en faire un enjeu majeur régional ! »

Aujourd’hui, les associations antiracistes ne manquent pas, UNIA, MRAX… le travail est conséquent. Les mentalités évoluent lentement, même si les médias et les réseaux sociaux font un travail d’antiracisme parfois efficace.

 

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