« Errare humanum est, perseverare diabolicum » L’erreur est humaine mais persévérer dans l’erreur est diabolique. On connait toutes et tous cette expression latine. Elle pourrait trouver à s’appliquer parfaitement à la Ministre française de l’enseignement supérieur, Dominique Vidal. Lors de son émission « Repères » du 14 février 2021 sur CNews, Jean-Pierre El Kabbach avait reçu Dominique Vidal. Au cours de l’entretien, le journaliste interroge la Ministre sur l’influence de l’islamo-gauchisme au sein de l’université française. Assez maladroitement, la Ministre confirme avec conviction l’existence d’une réalité qui a toutes les apparences de ne pas en être une.
La réaction est immédiate. L’opinion exprimée par la Ministre choque dans les milieux universitaires et suscite de multiples appels à la démission. Thomas Piketty, l’économiste-star du paysage intellectuel français, est l’un des premiers à lancer la bronca. Samedi 20 février, pas moins de 600 chercheurs lui emboiteront le pas en dans une tribune au journal Le Monde. Il sera ensuite suivi par des prises de position aussi courageuses qu’inhabituelles du Conseil des Présidents d’Université et du CNRS qui, sans demander la démission, jugent sévèrement les propos ministériels.

Une semaine plus tard, Dominique Vidal revient dans le Journal du Dimanche sur cette interview en assumant ses propos. Chaud devant…. Avec la notion d’ « islamo-gauchisme » comme avec celle de « communautarisme », la France s’isole du reste du monde par son recours abusif à des catégories de pensée aussi polémiques que vides de tout contenu crédible.
