Royaume-Uni: deux fois plus d’hommes issus de minorités ont un travail précaire

Les hommes issus de minorités ethniques sont près de deux fois plus nombreux que les hommes blancs dans des emplois précaires au Royaume-Uni, d’après une étude publiée lundi par la fédération syndicale britannique TUC qui parle de « racisme structurel ».

D’après l’étude, les hommes issus de minorités ethniques occupent à 19,6% un emploi précaire contre 11,7% pour les hommes blancs.

Les femmes issues de minorités ethniques ont elles aussi plus de probabilités d’avoir un travail précaire que les femmes blanches, ajoute l’étude.

Celle-ci met aussi en avant que le nombre de travailleurs issus de minorités ethniques qui occupent un travail précaire a plus que doublé entre 2011 et 2022, passant de 360.000 à 836.340.

Ce sont les travailleurs issus de minorités ethniques qui assument « la vaste majorité » de ces emplois qui se sont multipliés avec l’essor de la « gig economy », ou économie des petits boulots, à la faveur du développement de nombreuses plateformes en ligne, notamment dans le secteur des livraisons ou celui des courses de voiture.

Les emplois précaires sont aussi légion dans les soins, les loisirs, ou dans les usines.

Pourtant, remarque la TUC, les travailleurs issus de minorités ethniques ne représentent que 14% de la force de travail au Royaume-Uni.

A l’inverse, la part de travailleurs blancs occupant un emploi précaire est restée stable sur la période examinée, selon l’étude.

Il y a au total 3,9 millions de personnes dont le travail est précaire dans le pays, à savoir caractérisé par une faible rémunération, des horaires variables et moins de protections et de droits pour les travailleurs.

La fédération syndicale dénonce des « inégalités criantes » sur le marché du travail.

Elle affirme que les travailleurs issus de minorités « subissent du racisme » dans les procédures de recrutement, bénéficient de moins d’opportunités de formation comparé à des travailleurs blancs (…) et sont cantonnés à des fonctions souvent moins favorables en termes de conditions de travail et de paie ».

Pour remédier à ces inégalités, la TUC appelle le gouvernement à interdire les contrats dits « zéro heure », qui ne garantissent pas un minimum d’heures travaillées, et à établir des contrats reflétant leurs heures normales de travail.

Elle demande de relever « les paies minimales » et à mettre fin « aux faux travailleurs indépendants en introduisant une présomption d’emploi sauf si l’employeur peut démontrer » le contraire.

Lire le rapport ici

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