C’est lors d’une réunion comme conseiller communal au sein de la commission communale pour l’aménagement du territoire (GECERO) de Merchtem en mars dernier que Luc Asselman c’est lâché en proférant des propos racistes.
Lors de la séance, la commission communale avait à l’ordre du jour un point de discussion en lien avec la politique du Brabant flamand en matière de logement social et sur les opportunités d’élaborations de nouveaux projets de logement pour les plus précarisés. Luc Asselman s’est énervé et alors que son micro n’était pas encore éteint a asséné des propos racistes. Ce sont les membres du parti flamand Groen, présents à la réunion, qui ont rapporté l’incident. D’ailleurs, Ludwig De Mesmaeker, conseiller communal vert a quitté sur le champ la réunion après cette déclaration. Même si Luc Asselman est beaucoup moins connu que Maggie De Block, surtout dans la partie francophone du pays, son parcours n’a rien à envier à celui de sa femme. Membre du conseil consultatif de Ethias, vice-président de Vlabric, membre du comité de direction de VVSG (Association des villes et communes flamandes) vice-président du conseil d’administration de VZW Agua Flandres, président de VMW( Société flamande de distribution d’eau) … la liste est encore longue de celui qui est le mari de celle qui fut la secrétaire d’état à l’asile et la migration.
Loi Moureaux du 30 juillet 1981
La loi Moureaux, du nom du ministre de la justice qui la fit voter, vise à combattre les discours de haine, les discriminations et le harcèlement. « Quiconque commettant une discrimination à l’égard d’une personne ou d’un groupe en raison de sa prétendue race, de sa couleur, de son ascendance, de son origine ou de sa nationalité peut être passible d’une peine d’emprisonnement d’un mois à un an et devoir payer une amende de cinquante euros à mille euros ». A ce jour et à notre connaissance, aucune plainte n’a été déposée à l’encontre de Luc Asselman, ni par les témoins de la scène, ni par les différentes organisations anti-racistes flamandes ou francophones. Celui-ci a néanmoins démissionné de sa fonction de conseiller communal de Merchetem à la suite de la médiatisation de l’affaire.