La France a enregistré plus d’un millier d’actes antisémites depuis l’attaque meurtrière du 7 octobre perpétrée par des hommes armés du Hamas contre Israël, a déclaré dimanche le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
« Le nombre d’actes antisémites a explosé », précisant que 486 personnes ont été arrêtées pour de tels délits.
Depuis le 7 octobre, Israël bombarde sans relâche la bande de Gaza assiégée pour tenter d’éradiquer le Hamas. Israël rase des quartiers entiers avec le chiffre de 9 700 personnes tuées, pour la plupart des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza.
La population juive de France, estimée à plus de 500 000 personnes, est la plus importante d’Europe et la troisième au monde, après Israël et les États-Unis.
Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a affirmé qu’il y avait à ce jour 257 actes antisémites, rien qu’en région parisienne, et 90 arrestations.
Le parquet de Paris enquête déjà sur la peinture de dizaines d’étoiles de David sur des immeubles autour de la ville et de sa banlieue la semaine dernière. À Lyon, dans le centre-ville, les procureurs ont déclaré ce week-end qu’ils soupçonnaient l’antisémitisme d’être à l’origine de l’attaque contre une jeune femme juive, qui a été poignardée à son domicile. La police considère l’attaque comme une tentative de meurtre, ajoutant que la vie de la femme n’était pas en danger et qu’aucune arrestation n’avait été effectuée.
Anne Vignot, la maire de Besançon, dans l’est de la France, a dénoncé dimanche une nouvelle vague de graffitis antisémites, après l’apparition d’un premier graffiti le 31 octobre. « Nous assistons à une escalade de la violence dans le contenu des messages », a déclaré Anne Vignot dans un communiqué.
Malika Madi avec Agence France-Presse