Harry Belafonte, chanteur et défenseur des droits civiques, est décédé à l’âge de 96 ans

Harry Belafonte est mort aujourd’hui 25 avril à l’âge de 96 ans. C’était le dernier des grands crooners. Il était de cette génération qui connut son heure de gloire juste après la Deuxième Guerre mondiale. Surnommé « le roi du calypso », il est devenu une immense vedette dès les années 1950. Connu pour son style et sa musique, il l’était également pour ses prises de position en faveur de la lutte contre les discriminations raciales aux États-Unis.

Né à Harlem le 1er mars 1927 d’une mère jamaïcaine et d’un père martiniquais, Harry suit sa mère lorsque celle-ci part vivre en Jamaïque entre 1935 et 1940. Il y découvre le calypso, musique aux influences multiples dont les principaux rythmes viennent de l’ouest de l’Afrique et surtout joués pendant les carnavals de Trinité-et-Tobago. Ce genre coloré et mélodique va rapidement séduire les Américains, mais aussi les Européens.

Quelques années plus tard, Belafonte rentre à New York et s’essaie au théâtre « Noir » dans le quartier de Harlem. Très proche de Sidney Poitier (acteur afro-Amércain né la même année que lui et décédé en 2022), ils montent plusieurs pièces ensemble avant de se consacrer ensuite pleinement à sa musique. Sa reconnaissance et son succès lui serviront aussi pour mener le combat contre la ségrégation raciale.

Durant sa carrière, il remportera d’innombrables récompenses dont plusieurs Grammy Awards et il collectionnera des dizaines de disques d’or. Ses succès dans la chanson le conduiront aussi à jouer sous la direction de grands réalisateurs et des films cultes comme « Carmen Jones » d’Otto Preminger (1954), « Le coup de l’escalier » de Robert Wise (1959), « Kansas City » de Robert Altman (1996), « Buck et son complice », de et avec Sidney Poitier (1972) et « Bobby » d’Emilio Estevez, sur l’assassinat de Bob Kennedy (en 2016)

Il devient le premier acteur noir à jouer, en 1957, une histoire d’amour avec une actrice blanche dans « Une île au soleil » de Robert Rossen, et aussi le premier Afro-Américain à produire un show télévisé et à remporter un Emmy Award (1959).

Il passe beaucoup de temps en Afrique et milite pour l’abolition de l’Apartheid en Afrique du Sud.

Dans les années 1980, il est celui qui portera la chanson « We are the World » chanté en 1985, par 45 artistes américains récoltant des fonds pour lutter contre la famine en Éthiopie.

Farouche opposant  de la guerre en Irak, il  accuse le président George W. Bush en 2006 d’être un «terroriste». Il poursuit en disant que ce dernier ne « valait pas mieux qu’Oussama ben Laden ».

En 2012, il critique aussi ouvertement le très influent couple Jay Z et Beyoncé pour avoir «tourné leur dos aux responsabilités sociales».

Harry Belafonte était marié. Il avait quatre enfants.

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