Le Centre Communautaire Laïc Juif(CCLJ) propose un spectacle sous forme de réconciliation

Le 10 février prochain, à 20 h,  Le Centre Communautaire Laïc Juif(CCLJ) proposera un spectacle sous forme de réconciliation entre le peuple palestinien et israélien. Adapté du roman de Valérie Zenatti, « Une bouteille dans la mer de Gaza« , la pièce, « Une bouteille à la mer, » fait résonner une poésie du quotidien au milieu d’un champ de ruines.  Dans son roman épistolaire, Valérie Zenatti explore le conflit Israélo-Palestinien à travers les yeux de deux adolescents ; Tal, une étudiante juive qui vit à Jérusalem et Naïm, un jeune gazaoui.

Synopsis: Un jour, Tal décide d’écrire une lettre, qu’elle enferme précautionneusement dans une bouteille et que son frère Eytan, en service militaire à Gaza, ira jeter dans la mer. Ce jour-là, Naïm, un jeune gazaoui, est étendu sur le sable, il se laisse à rêver de liberté quand un objet pointu le fait sortir de sa torpeur, une bouteille

DiverCite.be a rencontré Camille Hazard, la metteuse en scène dont la pièce ce jouera dans quelques jours.

DiverCite.be: Parlez-nous de votre spectacle, quel en est le synopsis ?

Camille Hazard: Ce spectacle, adapté du roman de Valérie Zenatti, est un hymne à la paix et au dialogue.Il s’agit avant tout d’une rencontre épistolaire entre Tal, adolescente, vivant à Jérusalem et Naïm, un jeune homme habitant Gaza. Non sans difficulté, ces deux jeunes gens vont apprendre à s’écouter, à se parler, à aller l’un vers l’autre en dénouant les nœuds des stéréotypes et des préjugés.

Le spectacle, à travers les yeux de ces deux adolescents, pose la question, de l’Autre, celui ou celle dont on ne connait rien sinon à travers le prisme de la guerre et des flashs infos.

L’individu face au collectif, l’identité personnelle face à l’identité présumée d’une communauté. Tal et Naïm vont devoir dépasser avec beaucoup de courage, leurs différences territoriales, politiques, religieuses, culturelles, familiales  pour apprendre à se connaitre vraiment.

Comment s’est faite votre rencontre avec l’œuvre ?

Camille Hazard: À la fin de mon cursus d’études en art dramatique et avec l’envie incessante de voyager, j’ai eu l’occasion d’animer un stage de théâtre pour enfants à Nazareth. À la fin de ce stage, je suis restée sur place pour « bourlinguer ». J’ai découvert Tel-Aviv, Haïfa, Safed et aussi Jéricho, Bethléem et Ramallah. Je me suis rendue compte que tous les gens que j’avais la chance de croiser, étaient en train de modifier la vision que j’avais auparavant de ce conflit via les journaux télévisés, les gros titres accrocheurs des magazines. J’ai compris de manière expérientielle que derrière ce conflit, derrière des chiffres, des données, des opérations militaires, des attentats, il y avait des visages, des histoires, des souffrances, mais aussi des joies, de la vie. Je suis rentrée en France avec la volonté de créer un projet autour du conflit israélo-palestinien, de manière intime, à travers les yeux de jeunes gens, porteurs d’espoir.

 Quel a été votre principal obstacle pour sa mise en scène ?

Camille Hazard: Plus qu’un obstacle, le principal défi dans la mise en scène a été de faire jouer les comédiens sans aucun regard pendant 1h40. En effet, si les personnages s’écoutent, se parlent, nous parlent, eux ne peuvent s’offrir leur regard. Je tenais à respecter l’aspect épistolaire du roman et par l’absence de regard, signifier la situation ubuesque à laquelle les personnages sont confrontés : habiter à 70 km de distance et ne pas pouvoir s’approcher ni se voir. Eva Freitas et Aurélien Vacher relèvent parfaitement ce défi ; le jeu incarné des comédiens, l’écriture imagée de Valérie Zenatti, la partition musicale de Bastien Nouri et de Louis Sclavis et les projections vidéo de Jérusalem et de Gaza se mélangent et se nourrissent pour faire entendre les voix de Tal et de Naïm.

À quel public vous adressez-vous ?

Camille Hazard: Lorsque je mets en scène un spectacle, j’essaye de ne pas penser en ces termes. Si un spectacle est destiné à un public, je m’interdis de le cibler, de l’identifier, de créer en fonction de ses potentielles attentes. Bien sûr, compte tenu du contexte politique présent dans la pièce, il ne s’agit pas d’un spectacle pour enfants. Hormis cela,  Une bouteille à la mer s’adresse à tout le monde à partir de 12 ans. Le théâtre est un art universel et intemporel qui a le magnifique  pouvoir de convoquer l’humanité enfouie en chacun de nous.

 

QUAND : 10 février, 2023 20:00

Mise en scène : Camille Hazard

Comédiens : Eva Freitas et Aurélien Vacher

Infos pratiques : spectacle tout public à partir de 12 ans. /Réservations :www.cclj.be

Durée : 1h20

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