L’association Paroles de femmes lance un appel aux féministes et sympathisants afin que la définition de féminicide soit reconnue dans les massacres de femmes perpétrés le 7 octobre dernier par des hommes du Hamas.
Le 7 octobre au matin, des barbares sont entrés en Israël depuis la frontière avec Gaza et ont mené un véritable massacre parmi la population. Des hommes, des enfants, des adolescents, des femmes ont été exécutés avec une grande sauvagerie. Depuis, l’État d’Israël réplique en bombardant la bande de Gaza où des milliers de Palestiniens ont trouvé la mort et le conflit n’est pas encore fini.
Féminicide pour les Israéliennes mortes le 7 octobre
Ce terme, qui qualifie depuis plusieurs années maintenant le meurtre d’une femme par son conjoint ou ex-conjoint, un collectif composé de personnalités françaises comme Charlotte Gainsbourg, Anne Hidalgo, Tomer Sisley, Isabelle Carré, Catherine Marchal, Samuel Le Bihan ou Elsa Zylberstein, demande à ce que soit reconnu auprès de toutes les ONG internationales (Amnesty International, ONU Femmes…) le terme de « féminicide de masse » pour les meurtres des Israéliennes le samedi 7 octobre 2023.
Olivia Cattan, présidente de Paroles de femmes France et initiatrice de la demande, affirme dans un communiqué de presse que « nous devons regarder cela en face, sans le lier au conflit israélo-palestinien. Nous savons que c’est difficile. Mais nous nous devons de le faire pour que les femmes ne soient plus les premières victimes des guerres et des conflits armés, et pour que leurs visages ne soient jamais oubliés. »
Les femmes n’ont pas été tuées de la même façon que les autres victimes.
Pour le collectif, « les violences faites sur ces femmes correspondent en tout point à la définition du féminicide, c’est-à-dire le meurtre de femmes ou de jeunes filles en raison de leur sexe ».
Cet acte, celui du meurtre d’une femme ou d’une fille en raison de son genre, les signataires le renvoi aux évènements atroces « des femmes exhibées nues et violées au point de fracturer leurs bassins ». Selon les rapporteurs des massacres, des cadavres auraient été violés également, des organes génitaux abîmés et certaines femmes ont été décapitées et d’autres démembrées avant d’être brûlées.
Selon le communiqué de Paroles de femmes, des vidéos des interrogatoires des tueurs le confirment : «Nous avons voulu les violer pour les salir.» Les hommes du Hamas présents en Israël le 7 octobre auraient effectué un tri « les belles d’un côté ont été emmenées, et les autres tuées ». On parle également de femmes handicapées violées et tuées comme Noya, autiste, et Ruth, polyhandicapée.
Pour finir, le collectif insiste en fin de texte : « Encore une fois : il n’est pas question du conflit israélo-palestinien. Cet appel n’est pas politique. Cet appel est purement féministe et humaniste. Nous devons tous et toutes être solidaires. Nous avons mis une pétition en ligne afin que cette solidarité puisse continuer. »
Premiers signataires : Olivia Cattan, présidente de Paroles de femmes, Charlotte Gainsbourg, Anne Hidalgo, Tomer Sisley, Isabelle Carré, Catherine Marchal, Samuel Le Bihan, Elsa Zylberstein, Bernard Campan, Arié Elmaleh, Marilou Berry, Pascal Elbe, Michel Boujenah, Stéphane Guillon, William Mesguish, Jean-Luc Moreau, Lior Ashkénazi, Michel Cymès, Valérie Trierweiler, Laurence Ferrari, Françoise Laborde, Brigitte Benkemoun, Marc Levy, Marek Halter, Arié Avigdor (ancien Ambassadeur d’Israël), Georges-Marc Benhamou, Maître Nathalie Tomasini, Maître Michèle Schor, Anne Baer (CEO iKare innovation), Yvan Attal, Lamia El Aaraje