Hakim Debbazi était un algérien qui depuis le 22 février dernier était sous mandat de dépôt dans son pays. Son crime ? Des publications sur sa page Facebook que les autorités algériennes «jugées nuisibles à l’intérêt national ». Si la date de sa mort n’est pas connue officiellement, c’est le 24 avril dernier que son avocat a confirmé le décès de son client dans la prison de Koléa, à l’ouest de l’Algérie.
Père de trois enfants, Hakim Debbazi résidait dans une petite ville côtière de la wilaya de Tipaza. Si ses publications Facebook étaient ouvertement contestataires du pouvoir en place en Algérie, le pauvre homme n’avait qu’une audience très faible puisque selon un article de Jeune Afrique, il comptabilisait « à peine 121 abonnés pour les vidéos pro-Hirak qu’il partageait. »
La Ligue algérienne des droits de l’homme demande aux autorités judiciaires plus de détails sur les circonstances de la mort du père de famille, mais à l’heure actuelle, ni le ministère de la Justice ni le parquet n’ont réagi ou commenté sur les causes du décès.
Selon sa famille, lorsqu’il a été arrêté, Hakim se souffrait d’aucune maladie même si début avril, il s’est plaint à sa famille de douleurs thoraciques. Alors qu’il avait fait une demande de « liberté provisoire », celle-ci a été rejetée.
En Algérie 150 prisonniers sont poursuivis pour des publications sur les réseaux sociaux. Ils attentent leurs procès depuis plusieurs mois. Durement réprimé depuis l’arrivée au pouvoir d’Abdelmadjid Tebboune, toutes positions pro Hirak est durement réprimées.