Coupe du Monde féminine 2023, un engouement planétaire de plus en plus important

Dans moins de 24h débutera la Coupe du monde féminine 2023. Si pendant  très longtemps, les femmes et le ballon rond semblaient antagonistes, depuis quelques années on assiste à un renversement spectaculaire. Aujourd’hui, les femmes aiment regarder, mais elles aiment aussi jouer.

Le coup d’envoi de la Coupe du monde féminine 2023 sera donné ce jeudi 20 juillet avec en ouverture le match de l’équipe de la Nouvelle-Zélande contre celle de la Norvège à Auckland. Le jour même, l’Australie jouera contre l’Irlande à Sydney à guichets fermés devant 80.000 spectateurs.

Si le football masculin reste la discipline sportive la plus suivie au monde, d’Afrique du Sud à la Scandinavie, d’Égypte à l’Argentine, ces dernières années les footballeuses font aussi des records d’audiences lors de matchs transmis à la télévision.

Organisée tous les quatre ans par la Fédération internationale de football association (FIFA), tout comme le tournoi masculin, la Coupe du Monde de la FIFA brasse des sommes faramineuses en termes de ventes de tickets, de maillots, de droits à l’image, de gadgets en tous genres et cela fonctionne aussi pour les femmes désormais.

De plus en plus techniques et rapides, elles offrent, à l’instar des hommes dans le circuit professionnel, un vrai spectacle où elles sont capables des plus beaux gestes techniques comme des buts d’une grande précision.

Longtemps moqué, le Mondial féminin, qui a débuté en 1991 avec la première édition qui s’est tenue en Chine, est aujourd’hui pris au sérieux. Depuis 32 ans, le tournoi s’est considérablement développé pour devenir l’une des compétitions sportives féminines les plus suivies à l’échelle mondiale.

Les pays qui dominent depuis plusieurs années sont les États-Unis qui ont remporté le tournoi à quatre reprises en 1991, 1999, 2015 et 2019 et l’Allemagne en 2003 et 2007. D’autres équipes comme la Norvège et le Japon ont également atteint des niveaux importants.

32 pays seront représentés, mais un seul pays, le Maroc, parmi les nations arabo-musulmanes. Chaque édition du Mondial féminin contribue à renforcer la visibilité du football pratiqué par les femmes et à promouvoir l’égalité des sexes dans le sport. Mais si parmi les nations occidentales, l’évolution des mentalités a connu un coup d’accélérateur ces dernières années, dans les pays musulmans le chemin est encore long, même si les Iraniennes viennent d’obtenir l’autorisation, à partir de ce mois d’aout 2023, de pouvoir assister aux matchs masculins (lire notre article ici)

Grâce à ces compétitions, de plus en plus de filles et de femmes sont encouragées à pratiquer le football et à poursuivre leur passion pour ce sport qui gagnera encore en crédibilité dans les prochaines années.

La sélectionneuse de la Nouvelle-Zélande, la Tchèque Jitka Klimkova, a déclaré mercredi en conférence de presse « C’est l’occasion pour ce pays de ne pas se contenter d’être un pays de rugby, mais de réveiller son amour pour le football ».  De son côté, la capitaine Ali Riley a poursuivi en disant que c’était là « une opportunité pour inspirer les jeunes filles. »

Huit pays qualifiés pour participer à la Coupe du Monde y participeront pour la première fois. Haïti, l’Irlande, le Maroc, le Panama, les Philippines, le Portugal, le Viêt-nam et la Zambie. Même si atteindre le niveau des qualifications est déjà remarquable et signe d’une grande qualité de jeu, l’histoire récente ne plaide pas en faveur des novices.

Les trois premières éditions en 1991, 1995 et 1999 ont permis de voir une première hiérarchie émerger qui continue encore aujourd’hui d’être parmi les meilleurs au monde.

Dix-sept sélections ont connu leur baptême du feu en Coupe du Monde féminine depuis les États-Unis en 2003 et aucune n’a jamais atteint les quarts de finale d’emblée. Pour l’édition 2023, rien ne dit que l’histoire se répétera.

 

 

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