Tout au long de l’année 2023, les 20 compagnies membres de la Fédération du Théâtre Action ont ouvert leurs portes et/ou sont allées en tournée en couvrant tout le territoire de la Fédération Wallonie Bruxelles.
Jeunes migrants mineurs non-accompagnés résidents de Fedasil, femmes élèves d’une école d’alpha, Belgo-Italiennes de la deuxième génération de l’immigration de la région du Borinage… Hier, dans les locaux du Brocoli Théâtre, le monde était réuni rue de la Charité (la bien nommée) à Saint-Josse-ten-Noode.
Échanges et partages d’expériences pendant une matinée organisée par le Brocoli Théâtre, compagnie de théâtre action installée dans les locaux d’une Maison d’artistes, les ateliers Mommen, à quelques encablures du quartier Madou. Son directeur Gennaro Pitisci et sa collaboratrice Maité Ranson participent ainsi aux « Tournées sectorielles » propulsées par la Fédération du Théâtre Action.
Des rencontres d’ateliers ont donc eu lieu hier jeudi 21 décembre de 10h à 16h. Des extraits de textes ont été lus, parfois joués par des participants d’ateliers animés par trois compagnies : Le Brocoli Théâtre, Le Collectif 84, La Cie du Campus et Smoners ASBL.
Le texte de présentation de l’évènement résume en ces termes l’initiative : le point commun des divers ateliers est un focus sur les différentes immigrations que la Belgique a connues depuis les années 1950.
« L’immigration d’une génération à l’autre »
Et de fait : Syrie, Guinée, Afghanistan, Côte d’Ivoire, Maroc, Algérie, Italie, Grèce, Togo, Uruguay, Serbie, Espagne… chacun venu avec sa nationalité, mais universel en racontant leurs parcours ce jeudi 21 décembre dans la capitale européenne. On peut venir des quatre coins du monde, la douleur et les peurs que suscitent l’exil et la transhumance restent les mêmes.
Après un repas convivial préparé par des participantes aux ateliers invités, tout le monde a pu assister à l’extrait d’un spectacle, un working progess, L’excès, le silence et les autres par la Cie Barbiana.
La pièce raconte l’histoire « de deux individus en souffrance enfermés dans une éducation et un monde anxiogènes. Pour l’un, l’écriture devient un exutoire, pour l’autre, source d’angoisse profonde. Leur rencontre donnera naissance à une amitié et à une lutte commune ».
S’en est suivi un bord de scène animé et riche.