Le 19 et le 20 juin sont deux dates importantes qui commémorent pour l’une l’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis et pour l’autre la journée mondiale des réfugiés.
Si ces dates commémoratives ont pour ambition de poser un projecteur sur une réalité douloureuse, difficile de définir l’impact réel dans la vie des victimes ou de leurs descendants. Certes, aux Etats-Unis, la fin de l’esclavagisme et de la ségrégation ont permis des avancées conséquentes dans la reconnaissance des droits de l’individu mais il faut bien constater en parallèle qu’il subsiste une sociologie particulière dans les grandes villes américaines. La grande précarité a encore un seul et unique visage: celui des minorités noires suivies de près par les hispaniques.
Joe Biden vient de signer une loi faisant du 19 juin, Juneteenth, un jour férié fédéral.
Cette initiative aura pour but de célébrer l’émancipation des derniers esclaves, au Texas, en 1865. Depuis la mort de George Floyd en 2020, s’est révélé aux américains mais aussi au monde entier, le traitement inégalitaire dont sont victimes les noirs dans les quartiers paupérisées des mégapoles américaines.
Comme chaque année, le 20 juin, c’est aussi « La journée Mondiale des Réfugiés ». Elle est symboliquement l’occasion pour les pays de revoir leur politique migratoire et pour certaines voix de pouvoir s’exprimer sous les micros tendus. Des travailleurs sans-papiers en Belgique font la grève de la faim pour obtenir le droit de séjourner et travailler légalement. Depuis le 23 mai ils occupent l’église du Béguinage dans le centre de Bruxelles.
Hier, dimanche 20 juin, environ 500 personnes ont marché dans les rues de la capitale belge pour afficher leur solidarité. L’objectif est de soutenir une demande de régularisation. Les 400 sans-papiers qui respectent une grève de la faim depuis le 23 mai au Béguinage (mais aussi dans les réfectoires des universités de l’ULB et de la VUB) sont soutenus par des mouvements syndicaux, des étudiants et quelques partis politiques.