C’est une information qui nous parvient via l’Agence France-Presse ce mercredi 6 novembre : l’agence culturelle de l’ONU a décidé de reconnaitre l’iftar, le repas qui rompt le jeûne pendant le mois de ramadan, et de le joindre à sa liste du patrimoine culturel immatériel.
La candidature pour la tradition socioculturelle a été soumise conjointement par l’Iran, la Turquie, l’Azerbaïdjan et l’Ouzbékistan à l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture.
Chaque année, les musulmans à travers le monde observent un jeûne d’un mois complet qui est aussi une invitation à la piété autant qu’à la convivialité. Une parenthèse dans la vie des croyants pour éprouver sa foi et pratiquer ainsi l’un des cinq piliers de l’islam que sont la prière, la profession de foi, l’aumône et un pèlerinage à la Mecque (le hadjj).
« L’Iftar (également appelé Eftari ou Iftor selon les régions) est observé après l’accomplissement de tous les rites religieux et cérémonieux », a indiqué l’UNESCO. « Il suit ainsi l’appel à la prière lors du coucher du soleil pendant le ramadan et il est associé à des rassemblements renforçant les liens familiaux et communautaires et promouvant la charité, la solidarité et les échanges sociaux », précise encore le communiqué.
La tradition communautaire séculaire a été reconnue par le Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel qui se réunit depuis lundi au Botswana. Dans plusieurs pays musulmans, il est d’usage de marquer l’iftar en mangeant une datte avant de poursuivre le repas, mais là aussi cela varie selon les régions et les communautés.
Cette reconnaissance est un bel hommage pour une religion qui, ces dernières années, et par le fait des islamistes radicaux, a été mise à mal et décriée de manière souvent injuste.