Faut-il abolir la Journée internationale des droits des femmes ?

La date du 8 mars pour évoquer la problématique des inégalités qui touchent la moitié de l’humanité devient aux yeux de beaucoup, une mascarade qui désabuse ou qui amuse mais qui ne convainc plus. Pour rappel, c’est le 28 février 1909 que des femmes, en Europe et aux Etats-Unis, parviennent à imposer une date symbolique pour évoquer les problématiques qui touchent les femmes parce que femmes. 

C’est Clara Zetkin, journaliste féministe, qui en  août 1910, lors d’un colloque  propose qu’une date annuelle soit fixée pour célébrer les droits des femmes  et ce sera donc le  19 mars 1911 que sera organisée la première «Journée internationale».  110 ans plus tard, force est de constater que les nations ont encore besoin d’une date  dédiée aux femmes où une attention particulière sera portée à leurs difficultés ou leurs avancées. 

Même si de nos jours, et depuis 1977, ce sont les Nations-unies qui officialisent la journée en exhortant les pays des cinq continents à célébrer une journée en faveur des droits des femmes, il n’en reste pas moins que sa pérennité est remise en question. 

Certain(e)s évoquent l’occasion de tirer un bilan sur la situation des femmes à travers le monde, d’autres se plaignent du caractère éminemment médiatique sans effets concrets sur le terrain.  Les différents mouvements féministes ces dernières années ; « balance ton porc », « me too » ou encore les actes de violences intrafamiliales, comme l’inceste révélé par des femmes à l’encontre de célébrités du monde médiatique ou du spectacle, se passent bien d’une date symbolique pour émerger dans le débat public. 

Le sexisme ordinaire peut se mettre en pause 24 h pour respecter la trêve du 8 mars mais les violences conjugales, les pressions psychologiques, le harcèlement de rue, les zones, les rues, les quartiers insécures, les discriminations en tous genres auraient besoin d’au moins 365 jours dans l’année pour ne plus être un jour qu’un lointain souvenir dans le malaise ou les drames qu’ils occasionnent pour des milliards de femmes à travers la planète. 

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