Un groupe d’ultradroite en procès pour un projet d’attaque contre Macron

Le procès de 13 membres d’un groupe d’ultradroite français soupçonnés d’avoir préparé une « action violente » contre le président Emmanuel Macron fin 2018 s’est ouvert mardi à Paris.

L’enquête avait été ouverte le 31 octobre 2018 sur la base d’informations du renseignement selon lesquelles un militant d’ultradroite, Jean-Pierre Bouyer, envisageait de tuer le président Emmanuel Macron lors des commémorations du centenaire de l’armistice du 11-Novembre dans l’est de la France.

Le climat social était alors en ébullition. Une flambée des prix du carburant pendant l’été avait fait naître une vaste grogne à l’origine du mouvement dit des « gilets jaunes ».

Le 6 novembre, les enquêteurs avaient interpellé M. Bouyer et trois personnes. Des armes et munitions avaient été saisies au domicile du sexagénaire, ancien garagiste reconverti dans l’exploitation forestière au Gabon.

Plusieurs autres arrestations ont suivi au sein des Barjols, un groupuscule d’ultradroite créé sur Facebook en 2017 dont M. Bouyer était le numéro 2. « Il y a des choses qui m’échappent », a-t-il lâché à la barre mardi en déclinant son identité.

En mars 2020, Denis Collinet, le fondateur du collectif adepte de la théorie conspirationniste du « grand remplacement », avait été à son tour interpellé et mis en examen.

Selon l’acte d’accusation, les 13 prévenus évoluant dans la nébuleuse de l’ultradroite ont participé, en 2017 et 2018, à des réunions aux accents paramilitaires au cours desquelles avaient été évoqués les projets de « faire sauter » des mosquées ou de commettre un coup d’État.

Du côté de la défense, certains avocats dénoncent toutefois un dossier bâti sur la « fiction d’un passage à l’action violente » et appellent à replacer les faits « dans le contexte » de la mobilisation contestataire des « gilets jaunes ».

Âgés de 26 à 66 ans, les onze hommes et deux femmes comparaissent devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir, selon l’accusation, fomenté un putsch, des assassinats de migrants et des attaques contre des mosquées.

Aucun de ces projets n’a été mis à exécution et, après quatre ans d’enquête, l’ampleur du dossier avait été revue à la baisse.

 

© Agence France-Presse

 

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