La vie n’est qu’un château de cartes

Et pendant que nous vaquons à nos tâches habituelles et redondantes, et pendant que nous nous plaignions de la hausse des prix de l’huile et des œufs, et pendant que nous attendons fébrilement que février passe pour enfin pouvoir nous émerveiller des premières percées printanières, d’autres, ailleurs, loin cherchent le sens du drame qui frappe leur vie.

Un tremblement de terre est d’une imprévisibilité effarante.  Des moyens d’alerte existent, mais ils sont faillibles, la terre reste maitresse de ses choix.

Se prédit, avec plus ou moins d’exactitude, un ouragan ou une tempête, mais le jour, l’heure et le lieu d’un séisme restent aléatoires. C’est une décision de la terre qui décide de ce qu’elle veut exprimer depuis ses entrailles. La terre, maîtresse d’elle-même, et dans son inviolable mystère, reprend quand elle veut, ce qu’elle a donné.

44 330 morts, 60 000 blessés pour le séisme turco-syrien ( des chiffres ronds et indécents, mais qui ont le mérite d’offrir une approximation dont nous avons besoin) que la terre a avalé, rendant la force de la vie, dont nous croyons chacun à l’incommensurabilité, d’une fragilité que nous devrions pourtant sans cesse garder en mémoire.  La terre est vivante, elle n’est pas un rocher sans âme.

La terre vibre, parfois avec amour, parfois avec colère. La terre s’emporte et lorsque sa rage tectonique se réveille, sa colère devient noire et elle prend, aveuglément et sans tri. Des enfants, des mères, des pères, des couples, des bébés, des sans abris, des chefs d’entreprise, des «vous» et des «moi» sauf que nous ne sommes pas ici, mais là-bas : En Turquie, en Syrie, en Indonésie, en Haïti, dans le Cachemire, en Chine, au Mexique, en Algérie, au Pakistan, sur l’ile de Sumatra, en Arménie, en Inde, au Pérou… Une liste de ses pans, nommés par les hommes, que cet édito ne peut comptabiliser.

Et si  de ce côté du monde nous sommes des privilégiés de la terre, il faut reconnaitre que beaucoup le mesure. La mobilisation  (voir notre article ici) fut d’une telle ampleur que cela devrait nous réconcilier avec notre humanité, celle en nous, autant que celle avec laquelle nous cohabitons.

Et pendant que nous continuerons à nous lamenter des petites choses irrégulières de nos existences, ne perdons pas de vue les grandes, prépondérantes, dans celle de nos semblables pour qui la vie s’est effondrée (à l’avenir encore, c’est inexorable) au gré des humeurs de notre planète.

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