Le rappeur Kaaris, accusé de violences conjugales, convoqué devant le tribunal

Le rappeur Kaaris, devenu célèbre avec son album « Or Noir » en 2013, devra répondre devant le tribunal correctionnel le 10 novembre 2022 de faits de violences conjugales sur son ex-compagne Linda P.

Celle-ci l’accuse de l’avoir violentée le 19 janvier 2021, et a été convoquée le même jour devant le tribunal correctionnel pour violation de domicile et dégradations légères, selon le parquet d’Evry, sollicité par l’AFP.

Kaaris comparaîtra pour violences sur conjoint avec une ITT supérieure à huit jours en récidive légale, a indiqué le ministère public.

L’artiste et son ex-compagne avaient été placés en garde à vue mercredi et sont sortis sans contrôle judiciaire.

« Le parquet d’Evry a décidé de renvoyer Kaaris et son accusatrice devant le tribunal correctionnel, plutôt que de prendre une décision », estiment les conseils du rappeur Yassine Maharsi et Yassine Yakouti. « Nous y voyons, plus qu’un choix, un manque de courage car tous les éléments du dossier démontrent l’innocence de notre client, qui reste serein. Le tribunal ne pourra que prononcer une relaxe », jugent encore les deux conseils.

Cette décision était « prévisible » pour les avocats de l’ex-compagne, Adrien Gabeaud et Sema Akman, tant pour leur cliente « qui a reconnu les faits » que pour Kaaris qui, « malgré ses grossières dénégations », est convoqué, ce qui « corrobore la plainte déposée par notre cliente et le travail des enquêteurs ».

Dans cette affaire, Kaaris, qui conteste les accusations, avait été placé une première fois en garde à vue fin septembre et en était ressorti libre, sans poursuite.

Domicilié en Essonne, le rappeur de Sevran (Seine-Saint-Denis), âgé de 42 ans, a été entendu mercredi au commissariat de Sainte-Geneviève-des-Bois, au sud de Paris, ainsi que son ex-compagne.

Dans sa plainte consultée par l’AFP, Linda P. reproche à Kaaris un « comportement fuyant » soudain et sans explication, provoquant un « profond traumatisme » chez leur enfant.

Face à cette absence inexpliquée, Linda P. aurait tenté « de reprendre contact » avec Kaaris, a expliqué Me Gabeaud, et aurait découvert que le rappeur avait acquis « une nouvelle résidence » à Linas, en Essonne. Elle s’y rend le 19 janvier 2021.

Là, Linda P. accuse Kaaris de l’avoir violentée dans son garage en lui assénant coups de pied et de poing tout en lui arrachant les ongles, toujours selon la plainte, qui précise qu’elle a eu besoin de « béquilles et d’une botte de maintien pendant deux semaines ».

Les avocats de Kaaris accusent, eux, l’ex-compagne de s’être « introduite » chez leur client « illégalement en escaladant un mur », d’avoir « dégradé son véhicule » et de s’être « jetée sur lui pour l’agresser ».

Kaaris a aussi dénoncé des « faits mensongers » rapportés par Linda P. et a déposé plainte pour dénonciation calomnieuse. Dans sa plainte consultée par l’AFP, il affirme que Linda P. « a orchestré de toutes pièces les faits de violence qu’elle a par la suite dénoncés à l’autorité judiciaire » pour « exercer une forme de pression médiatique, juridique et financière ».

Le rappeur français, né en Côte d’Ivoire, a connu le succès avec la sortie de son album « Or Noir », qui a contribué à populariser en France le style de la trap, un genre de rap venu du sud des Etats-Unis.

Kaaris s’est brouillé avec le rappeur Booba dont il était le protégé; une querelle qui a conduit à une bagarre entre les deux hommes et leurs entourages à l’aéroport d’Orly en août 2018. Kaaris a été condamné en octobre 2018 à 18 mois de prison avec sursis pour ces faits.

© Agence France-Presse

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