Le prix Nobel de la paix a été décerné vendredi à Narges Mohammadi, militante des droits des femmes emprisonnée, honorée pour son combat contre l’oppression des femmes en Iran.
Mohammadi a été honorée « pour son combat contre l’oppression des femmes en Iran et pour sa lutte en faveur des droits de l’homme et de la liberté pour tous », a déclaré Berit Reiss-Andersen, présidente du Comité Nobel norvégien à Oslo.
Mohammadi a passé une grande partie des deux dernières décennies en prison pour sa campagne contre le hijab obligatoire pour les femmes et la peine de mort.
Elle est vice-présidente du Centre des défenseurs des droits de l’homme fondé par l’avocate iranienne des droits de l’homme Shirin Ebadi, elle-même lauréate du prix Nobel de la paix en 2003.
« Son combat courageux a entraîné d’énormes conséquences personnelles. Au total, le régime l’a arrêtée 13 fois, l’a reconnue coupable cinq fois et l’a condamnée à un total de 31 ans de prison et 154 coups de fouet », a déclaré Reiss-Andersen.
L’année dernière, sur fond de guerre en Ukraine, le prix a été décerné à un trio symbolique opposé à la guerre : le groupe russe de défense des droits de l’homme Memorial, le Centre ukrainien pour les libertés civiles et le défenseur des droits biélorusse emprisonné Ales Bialiatski.
Le prix est accompagné d’une médaille d’or, d’un diplôme et d’une somme de 11 millions de couronnes suédoises (environ 1 million de dollars).
Le prix sera remis lors d’une cérémonie officielle à Oslo le 10 décembre, jour anniversaire de la mort en 1896 du créateur du prix, l’inventeur et philanthrope suédois Alfred Nobel.
Le prix de la paix est le seul prix Nobel décerné à Oslo, les autres disciplines étant annoncées à Stockholm.
AFP