Chaque année, l’Association et la Fondation Zellidja décernent environ 120 bourses à des jeunes motivés qui s’engagent à partir pour un voyage en solitaire d’un mois minimum, en effectuant un projet d’étude sur le sujet de leur choix. Divercite.be propose un focus sur Rémi Bérard, tout juste 20 ans et qui étudie le violoncelle depuis l’âge de 7 ans.
Pendant que toute l’Europe avait les yeux rivés sur les écrans de télévision pour suivre les compétitions de football, Rémi Bérard offrait une alternative aux spectateurs: de superbes concerts de violoncelle dans des lieux assez improbables : dans un magasin de bicyclettes, dans une galerie d’art contemporain, au pied de l’arc de triomphe, à l’aube, sur les marches de Montmartre ou au milieu de la nuit, sur les hauteurs du BHV (Bazar de l’hôtel de ville), avec une vue plongeante sur l’hôtel de ville et les quais de Seine illuminés, sur fond de tour Eiffel scintillant de mille feux.
Rien n’arrête ce jeune homme qui échange les suites de Bach contre cafés-croissants ou repas. Il relève en effet le défi de voyager pendant un mois à travers l’Europe en respectant un budget de 800 euros de la bourse Zellidja qu’il a eu la chance de décrocher cette année. Il est l’un des 120 lauréats francophones de 16 à 20 ans qui peuvent partir seuls en voyage avec cette bourse (jusqu’à 900 euros pour le premier voyage et 1100 euros pour le 2). Les candidats s’engagent à voyager autour d’un axe de recherche avec un budget modeste, hors des structures touristiques, en tenant un carnet de bord. Cette expérience permet de développer l’esprit d’initiative, l’audace, la curiosité, la sûreté en soi, le sens de la communication, l’esprit critique, la réflexion, qualités très utiles pour la vie future.
A l’origine, la bourse a été crée en 1939 par l’architecte et industriel Jean Walter.
Avec le soutien de Jean Zay, après un périple en vélo de 6000 km jusqu’à Istanbul. Cette expérience enrichissante avait été si déterminante pour sa réussite, qu’il décida de créer la bourse Zellidja en référence aux mines de plomb et de zinc qu’il avait découvertes en 1924 et qu’il exploitait dans le village de Zellidja Sidi Boubker au Maroc. Il souhaitait que d’autres jeunes puissent faire cette expérience de voyage solitaire. Le succès de la bourse est tel, que Zellidja reçoit chaque année plus 2500 candidatures !
Une bourse ouverte à tous
Un système de tutorat permet à des jeunes de tous les milieux de postuler. Ces bourses ne sont pas forcément destinées à des jeunes diplômés se destinant à des études supérieures. Par ailleurs, Zellidja participe à la promotion des femmes et veille à ce que les lauréates soient au moins aussi nombreuses que les lauréats.
Rémi, lui a tenté la bourse in extrémis. Il se propose de questionner l’histoire du violoncelle avec un périple d’un mois en Europe et nous rend compte des différentes étapes de son voyage: Paris, Munich, Florence, Pise, Crémone, Milan, Bruxelles, Liège.
.Si vous voulez participer voici les conditions à remplir :
– Être francophone
– Avoir entre 16 et 20 ans dans l’année du voyage
– Déposer son projet de voyage en ligne
– Se présenter à un oral de sélection dans sa région en France
– Signer un exemplaire du Règlement des concours des bourses Zellidja et le retourner au secrétariat au plus tard à l’audition orale
- S’engager à partir seul e, pour une durée minimale d’un mois, entre le 1er juin et le 31 octobre, pour la destination de son choix.
Catherine Belkhodja