Un Belgo Algérien est détenu en Algérie pour avoir eu en sa possession de faux dinars, sa famille clame son innocence

Mohamed Hamani, un Belgo-Algérien habitant de Courcelles dans la région de Charleroi n’est pas rentré avec son fils et son épouse à l’issue de vacances passées en Algérie lors des congés du Carnaval. En prison depuis 44 jours pour avoir utilisé de faux dinars achetés dans un bureau de change de Bruxelles avant son départ.

C’est donc le 23 février dernier que l’homme et sa famille prennent l’avion depuis Bruxelles pour aller passer quelques jours de vacances en Algérie. Peu avant de partir, Mohamed décide de se rendre à Bruxelles afin d’acheter des dinars algériens pour une somme de 1500 euros.

L’épouse de Mohamed, Virginie Perrin, affirme à nos confrères de la RTBF, et alors qu’elle était présente que « Les billets sont sortis de la machine. Ils étaient neufs » le change s’est fait via le compte du couple. Toujours selon nos confrères qui ont pu obtenir les extraits de compte, les bordereaux de change attestent le retrait depuis un compte ouvert d’une banque belge.

Le point de bascule

Alors que la petite famille s’apprête à rentrer en Belgique, le père de famille se rend dans une banque à Chlef pour effectuer des démarches administratives et Virginie, l’épouse, patiente dans la voiture avec leur enfant lorsqu’elle apprend de la bouche de son mari qu’il a y un problème. Selon les dires des employés de la banque,  certains billets étaient faux. On parle, toujours d’après l’épouse, « d’une cinquantaine d’euros ».

Le responsable de la banque fait appel à la police et l’homme est embarqué manu militari avant d’être placé en garde à vue. On décide d’une audience le  2 mars, jour supposé de la famille pour un retour chez elle dans le Hainaut. Malheureusement, Mohamed Hamani ne prendra pas le vol et c’est seule avec son fils que Virginie rentre en Belgique.

Depuis, l’épouse se bat pour faire innocenter son mari et a décidé de se joindre les services de Maitre Kennes. Début mars, elle décide de déposer une plainte à Bruxelles pour escroquerie contre le bureau de change où la transaction s’était effectuée. L’article publié sur le site de la RTBF affirme « qu’une semaine plus tard, suite à une apostille du parquet de Bruxelles, un inspecteur bruxellois, attaché à la recherche locale section fraude, se rend dans ledit bureau de change. Le gérant, qui n’était pas présent le jour des faits, confirme les deux transactions successives pour des dinars algériens. Il déclare que ces devises ont été achetées durant le confinement à un prix avantageux à un jeune maghrébin probablement français. »

En Algérie les nouvelles sont difficiles à obtenir. Malgré l’engagement d’une avocate locale, le juge refuse de communiquer sur le dossier.

« On n’a même pas de documents attestant les raisons de son mandat d’arrêt et de sa détention » affirme Virginie. La mère et épouse s’insurge également contre les autorités belges qui semblent peu concernées par le cas de Mohamed.

Laurent Kennes s’adresse directement à Hadja Labib, la ministre des Affaires étrangères : «  « Le gouvernement de notre pays a pour mission, via le ministère des Affaires étrangères, de protéger ses citoyens au-delà des frontières et de leur apporter la meilleure assistance possible. Vous comprendrez que le fait que Monsieur Hamani, né en Belgique, qui a toujours vécu ici, y a fondé une famille et ne connaît guère l’Algérie est en droit d’attendre quelques démarches plus actives. Sa compagne est Belge, son fils est Belge. Madame la Ministre est-elle informée personnellement de cette situation ? A-t-elle pris contact avec son homologue algérien pour lui dire la gravité de la situation ? D’autres contacts sont-ils pris pour dénoncer cette situation inacceptable et exiger qu’il soit pris soin de notre concitoyen ? Où prenez-vous le risque qu’il sorte de cet enfer handicapé ou décédé ? ».

Un dossier qui semble au point mort alors que la situation est urgente dans un pays où les prisons sont parmi les plus catastrophique au monde.

Laurent Kennes, demande urgemment une intervention de la ministre des Affaires étrangères « pour débloquer ce dossier » de toute urgence. « On lui reproche de détenir des monnaies illégales. On lui reproche aussi d’avoir changé de l’argent en dehors de l’Algérie. Tout cela n’est pas très clair. Toute démarche utile et d’un peu plus de panache serait la bienvenue pour redonner un peu d’espoir à ma cliente qui n’en voit pas le bout ».

 

 

 

 

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