L’information est passée quasi inaperçue la semaine passée. Le service du renseignement militaires fédéral, le SGRS (Service Général de Renseignement et de Sécurité) annonçait qu’une trentaine de militaires sont suivis de près pour leurs liens « évidents » (sic) avec l’extrême-droite. La défense confie également qu’i n’existe aucune indication similaire concernant l’extrême-gauche.
En ces temps troublés d’insécurité identitaire, cette menace ne peut pas être prise à la légère. Elle rappelle la multiplication des incidents qu’a connu l’Allemagne voisine et les propos du Ministre Horst Seehofer affirmant que l’extrême-droite est la menace la plus sérieuse sur la sécurité dans le pays.
Cette information concernant l’infiltration de la Défense par des militants d’extrême-droite a été livrée dans le cadre d’une communication sur l’abandon du logiciel néerlandais Bavak, acquis suite aux attentats djihadistes de 2016. Il s’agissait d’un moteur de recherche capable de scanner l’Internet de manière préventive. On apprend au passage de cette communication du SGRS que le contribuable belge a perdu dans cette affaire un montant de 16 millions d’Euros.
Une menace qui s’intensifie et des détecteurs de la menace qui s’atrophient: tous les ingrédients de la prochaine crise d’impéritie du pouvoir fédéral sont réunis.