C’est ce matin, mercredi 7 juillet, que le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict dans l’affaire du cyberharcèlement de Mila. Les peines s’étalent entre quatre à six mois de prison avec sursis.
Ce n’est pas moins de onze personnes qui sont reconnues coupables de harcèlement en ligne envers Mila 17 ans. Cette affaire est la résultante d’un post Instagram où elle exprime crument son opinion de l’Islam. Nous sommes alors en janvier 2020.
Parmi les accusés, un seul a été relaxé et un autre a bénéficié d’un vice de procédure. La décision du tribunal a tenu compte du casier vierge des harceleurs ainsi que de leurs âges relativement jeunes. La plupart de ces jeunes ont un emploi et sont insérés dans la société. Sur les 11 personnes, 10 ont été condamnées pour harcèlement. La 11 -ème l’est pour menaces de mort. Il s’agit d’Aissata C., les juges estiment qu’il y a eu « menaces de mort extrêmement précises et violentes ». Aissata C., 19 ans avait écrit un courriel à Mila : « Je te souhaite de mourir de la façon la plus atroce qui puisse exister, et si ça tarde je m’en chargerai moi-même, je me ferai un réel plaisir de te lacérer ton corps avec mon plus beau couteau et de le laisser pourrir dans un bois. » Elle sera condamnée à six mois de prison avec sursis. Idem pour un certain Manfred K., qui menacera Mila d’en « faire une Samuel Paty ».
les réquisitions du ministère public ont été respectées. Lors de l’audience du 22 juin il avait sollicité des peines jusqu’à six mois de prison avec sursis. Le tribunal estime également que le préjudice moral sera remboursé à hauteur de 2 500 euros par personne: « en réparation des souffrances endurées » et pour couvrir ses frais juridiques.
Mila dira, au micro de la presse à l’issu de l’audience, avoir une pensée pour ses parents qui ont traversé cette période difficile avec elle mais aussi les services de police qui ont pris en charge sa protection et son avocat, maitre Malka.