AMOS : Un service d’Action en Milieu Ouvert destiné aux jeunes de 0 à 18 ans au cœur de Schaerbeek

 

Said Alami assistant social
Saïd Alami,  assistant social à AMOS

 

L’ AMO est un service d’Action en Milieu Ouvert, destiné aux jeunes jusqu’à 18 ans et parfois même 22 ans dans certains cas. A Bruxelles, 22 structures sont réparties sur le territoire de la capitale. Les AMO accompagnent les demandes et les projets des jeunes dans leur milieu de vie, à l’école, dans leur quartier…  C’est aussi un soutient aux parents dans l’apprentissage et les valeurs de vie en communauté. Le but de ces structures est d’œuvrer à la prévention des ruptures qui peuvent survenir  dans les parcours de vie des enfants et des jeunes. Pour comprendre le fonctionnement de l’une de ces Asbl, nous nous sommes rendus au siège de AMOS, située en plein cœur d’un quartier de Schaerbeek. C’est Saïd Alami, assistant social, qui nous a reçu et évoqué avec nous les prérogatives et les objectifs vers lesquels tend son association.

divercite.be : Quel public vient vers vous ?

Saïd Alami : Les jeunes qui viennent chez nous, viennent de manière volontaire. Ils viennent pour avoir une information ou parce qu’ils connaissent un problème chez eux ou dans leur entourage. Nous avons un accompagnement, un soutien et une écoute, ce qui est d’abord essentiel dans un premier temps.  L’entretien sert surtout à ce qu’il dépose quelque chose. Et c’est là le début du travail.

divercite.be : Le confinement, lié au Covid, a-t-il été source d’angoisse pour les jeunes ?

Saïd Alami : En effet, nous avons connu pas mal de cas de dépression, un mal-être causé par l’isolement et l’absence de lien social. Ils ont très mal vécu ce moment. C’est quand même l’âge où ils doivent faire des rencontres et il ne faut pas oublier que dans la commune de Schaerbeek, les maisons et les appartements restent petits pour des familles souvent nombreuses.

divercite.be : Quelles sont les attentes des jeunes qui viennent vous trouver ?

Saïd Alami :  Ils viennent pour deux choses : soit pour l’aide individuelle, soit pour participer aux activités. Dans le premier cas, ils viennent d’un peu partout et même d’Anvers parfois. Par contre, pour ce qui est de ce qu’on appelle « les activités d’ancrage », ce sont plutôt les jeunes du quartier qui s’y inscrivent. Nous appliquons la pédagogie de projet. les jeunes viennent avec des questions et on construit un projet ensemble.

divercite.be: Un exemple de projet ?

Saïd Alami : Nous avons mis en place une aide humanitaire avec des paniers de vivre que les jeunes distribuent aux nécessiteux. On travaille en ce moment aussi sur un projet qui s’appelle l’Ado Mobile. Ce projet est né juste après le confinement lorsque les jeunes se sentaient en isolement et mal dans leur peau. On se demandait à l’époque comment créer du lien tout en s’aidant soi-même. Nous avons donc organisé des formations de réparation de vélos et petits moteurs. Les jeunes ont donc appris à réparer leur propre vélo et ceux des citoyens du quartier. Nous avons organisé cela au parc Rasquinet à Schaerbeek et les gens venaient avec leurs vélos à réparer.

divercite.be: Est-ce un public cosmopolite qui vient chez AMOS ?

Saïd Alami : Nous avons ici une multitude de jeunes d’origines différentes : africains francophones ou anglophones, turcs, pays de l’Est, Maghreb, etc. Il faut savoir que nous avons une moyenne de 50 jeunes qui poussent la porte de notre centre de manière quotidienne.

La citoyenneté avant tout

Saïd Alami : Le dénominateur commun reste la culture belge. Chacun ramène sa culture, mais elle doit s’insérer dans la culture belge. Nous avons ici mal de primo-arrivants qui apprennent le français. On demande à ce que tout le monde parle le français pour que l’on puisse communiquer ensemble.

AMOS

https://amos-amo.be/

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