La réputation d’Annie Cordy, icône nationale dont on pleure encore en Belgique la disparition récente, est dans de beaux draps. Plébiscitée par une consultation populaire auprès des citoyens bruxellois pour incarner le nouveau nom du tunnel et du boulevard Leopold II – en ce compris par le député Ecolo Kalvin Soiresse, pourtant également connu pour incarner la lutte anti coloniale – elle fait figure de repoussoir pour d’autres qui voudraient la réduire à quelques deux chansons qui charrieraient un imaginaire raciste. Les chansons ‘Chaud Cacao’ et ‘Oui Missié’ sont incriminées en particulier, parce qu’elles incarnent par excellence l’infantilisation et l’infériorisation des populations coloniales. L’affaire soulève des réactions épidermiques et il y a fort à parier que, comme pour Tintin au Congo, le débat ne fait que commencer …