Ces 4 et 5 octobre 2021 s’organise un Colloque international en l’honneur de la professeure Firouzeh NAHAVANDI.
Auteure d’innombrables essais, professeure à l’université libre de Bruxelles, femme accomplie, citoyenne engagée, Firouzeh Nahavandi, l’une de nos plus grandes sociologues belges, part à la retraite.
Firouzeh Nahavandi, un nom qui chante comme sous la plume des conteurs persans qui nourrirent l’imaginaire de générations d’écrivains.
Née en Iran un 3 octobre, elle fait ses études au lycée français de Téhéran mais c’est à l’université libre de Bruxelles qu’elle obtient un doctorat en sciences sociales. Brillante, prolixe, curieuse de tout, elle sillonne le monde autant pour le comprendre que pour y partager ses observations.
Firouzeh ne dit pas, n’informe pas, n’enseigne pas, elle narre, raconte, comme un don reçu de ses ancêtres, l’état du monde qu’elle voit avec des yeux dépourvus de complaisance mais jamais privés de compassion. Pendant plusieurs années, elle a étudié les questions liées aux révolutions et en particulier les sources de la révolution iranienne de 1979.
D’autres sujets encore l’ont interpellée tout au long de sa carrière.
Comme l’étude des pays en voie de développement, les questions de genre dans les pays musulmans et les questions liées aux inégalités. C’est aussi dans des essais, qu’elle publie depuis plus de trente ans, qu’elle développe ses réflexions. En 1988 parait « Aux sources de la révolution iranienne » dans la collection « Comprendre le Moyen-Orient » aux éditions l’Harmattan. Son préfacier, Ramine Kamrane, sociologue et philosophe iranien, spécialiste de l’histoire moderne et contemporaine de l’Iran, écrira : « Ce livre est l’une des rares études qui proposent l’explication des événements qui ont débouché sur l’instauration de la République Islamique d’Iran ».
Suivront : « L’Asie du Sud-Ouest, Afghanistan, Iran, Pakistan »en 1991, puis « Culture du développement en Asie » en 1997, toujours chez l’Harmattan.
Firouzeh s’intéresse aussi à la Globalisation et au néolibéralisme dans le tiers-monde, aux mouvements islamistes et politiques mais aussi à la condition des femmes qu’elle évoque dans un ouvrage édité en 2016 « Être femme en Iran : Quelle émancipation » aux éditions Académie Royale de Belgique.
Une longue carrière consacrée à la recherche, à l’écriture et à l’enseignement mais Firouzeh Nahavandi ne s’arrêtera pas là. Nous avons encore besoin de son regard, de son jugement aiguisé et de son intelligence profonde pour nous raconter l’état du monde en général et celui de ses origines en particulier.