Entretien avec Leïla Zerhouni, nouvelliste et romancière belgo-algérienne

Nous avons rencontré Leïla Zerhouni. Cette jeune femme auteure d’un roman et de plusieurs nouvelles est issue d’un couple mixte qui fait d’elle une écrivaine riche de cultures multiples.

 

 

Entretien

DiverCite.be : Parlez-nous un peu de vous et de votre parcours. 

Leïla Zerhouni : Je suis née à côté du parc de Mariemont ( Morlanwelz), j’ai grandi à La Louvière où j’ai fréquenté l’Athénée provincial, avant d’étudier à l’École d’Interprètes internationaux (Mons). Ma mère, originaire de Morlanwelz, enseignait l’anglais et le russe.  J’ai suivi sa voie et je donne à présent des cours d’anglais et d’allemand dans une fantastique école de promotion sociale. Mon métier m’enrichit énormément, car il me permet de côtoyer des élèves de cultures très différentes… j’adore !

DiverCite.be : Quand avez-vous commencé à écrire avec l’ambition de partager vos écrits ?

Leïla Zerhouni : C’est un concours de circonstances qui m’a permis de publier. Je me rendais chaque semaine à « Mot passant », magnifique librairie située à Jette. Régulièrement, des auteurs y sont invités pour présenter leur dernier ouvrage. À l’entrée trônaient des livres de petit format : les opuscules. Je me suis dit : eh bien, cinq mille mots, pourquoi pas ? Et je me suis lancé un défi, sans trop y croire. J’ai envoyé ma première nouvelle un lundi soir et le mardi matin, je recevais un mail de l’éditeur, Éric Lamiroy. Un moment très émouvant.

Cette première publication a été un tremplin pour un projet de plus grande envergure : mon premier roman, Femmes empêchées, paru en 2022 aux éditions M.E.O. de Gérard Adam, romancier et éditeur passionné. Il y est question du désir et du non-désir de maternité. 2022 fut une année productive puisque, deux mois plus tard, je publiais mon second opuscule : Le Luthier de Baghdad.

DiverCite.be : Quel regard portez-vous sur le monde littéraire francophone en général et belge en particulier ?

Leïla Zerhouni : Grâce à ces publications, je m’intéresse davantage à la littérature belge (je suis notamment tombée sous le charme de la Plage d’Ostende de Jacqueline Harpman, une très grande dame, décédée en 2012). J’ai rencontré un cercle d’auteurs belges généreux et découvert un univers très dynamique où gravitent d’excellentes plumes qui, bien que méconnues, n’ont rien à envier à leurs voisines françaises ! Bien sûr, la plupart des auteurs écrivent pour le plaisir et exercent un autre métier.

Quant au secteur de l’édition en Belgique, il est composé d’un petit nombre d’éditeurs qui se battent chaque jour pour survivre face au rouleau compresseur des grandes maisons d’édition françaises. Il faut avouer que ces dernières disposent de gros moyens !  J’ai eu beaucoup de chance de croiser sur mon chemin trois éditeurs belges passionnés, dynamiques et professionnels : Éric Lamiroy (avec ses célèbres opuscules), Claude Donnay (dont les éditions Bleu d’Encre se spécialisent en poésie) et Gérard Adam (Directeur des éditions M.E.O. qui, à l’origine, mettaient à l’honneur des écrivains Bosniens et Croates, avant d’élargir leur catalogue à la littérature générale).

DiverCite.be : Leïla Zerhouni : Quels sont vos projets ?

Un deuxième roman paraîtra aux éditions M.E.O. en février 2024 et je m’en réjouis ! L’histoire se déroule sur un continent oublié qui me touche beaucoup : l’Afrique ! Une jeune traductrice se rend dans le pays de son ami réfugié, disparu sans laisser de trace… Un recueil de poèmes est également prévu aux Éditions Bleu d’Encre du poète Claude Donnay.

https://lamiroy.net/products/le-luthier-de-bagdad-240 (pour commander le Luthier de Bagdad)
https://www.meo-editions.be/product-page/copie-de-femmes-emp%C3%AAch%C3%A9es-le%C3%AFla-zerhouni (pour commander Femmes empêchées, en lice pour le prix Soleil noir jaune rouge des bibliothèques du nord-ouest de Bruxelles)

 

 

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