La Suisse manque de travailleurs non qualifiés et fait appel à de la main-d’œuvre étrangère.

La Suisse :  ses lacs, ses rivières, ses montagnes, ses montres et son chocolat est un pays à part dans le continent européen. Petit état du centre de l’Europe qui reconnait quatre langues officielles sur son territoire est une confédération qui remonterait au 1 aout 1291. C’est aussi un pays qui se défini comme neutre politiquement et militairement. Il n’a d’ailleurs rejoint les Nations unies qu’en 2002.

Neutre la Suisse mais, elle aussi, victime d’un ralentissement économique très important pendant la pandémie du Covid 19. Très longtemps marqué en zone rouge sur la carte de l’Europe, aujourd’hui, avec la reprise économique, de nombreuses structures  manquent de main-d’ œuvre et plus spécifiquement celle apportée par les étrangers. Cette pénurie touche tous les secteurs et paradoxalement elle touche aussi celle de  l’horlogerie fleuron, s’il en est, de l’état helvétique.

Reprise économique, chômage qui recule…

Mais 20 % de la demande de recrutement reste insatisfaite. Beaucoup de travailleurs qui furent obligés de regagner leur pays pendant le confinement ne reviennent pas pour le moment. Grace à la vaccination, l’économie suisse reprend de la vigueur. La consommation des habitants augmente et les entreprises investissent à nouveau. Selon les prévisions, la croissance va atteindre 3,4%  en 2021  et le chômage reculer de 2,9% en 2022  selon les chiffres d Economiesuisse, qui est une organisation patronale suisse.

Qui sont les étrangers en Suisse ?

Un quart de la population totale du pays, soit  plus de 2 millions, est étrangère. C’est l’une des plus hautes proportions au monde. 80% des étrangers qui travaillent en Suisse viennent d’Europe et principalement des pays frontaliers : Italie, France, Allemagne mais aussi du Portugal. Ce sont ces travailleurs qui manquent cruellement ces jours de reprise économique.

Les structures principalement impactées sont les commerces, les hôtels, les restaurants, le monde de la construction, le domaine médical mais aussi celui de l’industrie horlogère.  Avant la crise sanitaire, c’était les travailleurs qualifiés qui faisaient défaut, aujourd’hui cela touche aussi les domaines qui ne nécessitent pas forcément de qualification. Néanmoins, les observateurs de l’économie suisse restent optimistes car les rémunérations sont très élevées en Suisse. Le salaire moyen, selon le site combien-coute.net,  est de 5283.13 € soit une différence de 133 % du salaire moyen en France par exemple.

Si le manque est significatif dans certains milieux liés au commerce ou à l’Horeca, la confédération helvétique se dit aussi manquer d’ingénieurs, de techniciens spécifiques à certains domaines ou encore d’experts dans la recherche pharmaceutique, médicale ou en biotechnologie. Pour palier au manque, courant de ce mois de juin, les suisses vont assouplir les conditions d’entrées, surtout si les entreprises ont un besoin urgent de personnel qu’elles ne trouvent pas sur leur marché du travail.

 Quid de l’immigration extra-européenne ?

En 2014, l’Université de Neuchâtel estimait à environ 18.000 les maghrébins soit 1% de la population étrangère de la Suisse. Quant à la population subsaharienne, selon swissinfo.ch qui cite la sociologue Denise Efioayi, auteure d’une étude sur la diaspora subsaharienne : «L’immigration africaine est un phénomène plutôt récent en Suisse, apparu ces vingt à trente dernières années. Cette communauté est très hétérogène, avec des appartenances culturelles, linguistiques et religieuses très différentes. »

Mais il est utile néanmoins de rappeler que cette immigration est surtout choisie, par les autorités suisses, pour ses compétences et ses connaissances dans des domaines très spécifiques.

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