Marcus Majart est magicien depuis 22 ans. Même si ce n’est pas son activité principale, il a déjà eu beaucoup de projets liés à cette grande passion. Il a créé une chaîne YouTube active depuis 2014 qui lui permet de rencontrer des personnes diverses. Aujourd’hui, il publie un petit livre pour enfant afin de leur faire comprendre « pourquoi les adultes peuvent parfois être très tristes ». Les illustrations sont de Valérie Locatelli.
Divercite.be : Marcus Majart, parlez-nous un peu de ce livre pour enfant que vous venez de publier ?
Marcus Majart : Cette belle aventure a commencé tout simplement avec un dessin de mon amie Valérie Locatelli. Mon attention a tellement été captivée par la beauté de son dessin que mon esprit créatif s’est emballé. En lui disant ça, Valérie m’a partagé à son tour qu’elle aurait aimé faire vivre son personnage dans une histoire. Et c’est ainsi que ça a démarré. Je lui ai envoyé un premier jet qui fût le bon. J’écris depuis mon adolescence toutes sortes de textes, mais il est vrai que depuis la naissance de ma fille, l’idée de vouloir créer un livre pour enfants trottait dans ma tête depuis pas mal de temps. Et grâce à Valérie, cette idée, cette envie a pu voir le jour. Et pour justement parler plus précisément de l’histoire du livre, on pourrait dire qu’il s’agit d’une sorte de parcours initiatique d’un lapin qui est au départ très triste et qui découvre que ce qui est sombre peut parfois devenir lumineux. C’est certes un livre pour enfants, mais ça peut être aussi un livre pour adultes ayant gardé une âme d’enfant. Ou même finalement pour un adulte l’ayant perdue, mais qui pourra peut-être retrouver son âme d’enfant grâce à ce livre.
Divercite.be : Pourquoi avoir choisi un lapin dans votre histoire ?
Marcus Majart : Comme dit précédemment, c’est donc grâce à ce premier dessin du personnage de Valérie que l’histoire a pu prendre forme. Car la plupart des autres dessins ont été faits en fonction de l’histoire que j’ai écrite. Et pour en revenir au lapin, comme personnage principal du livre, je dirais qu’en tant que magicien, c’était très facile pour moi de faire le lien entre la magie et ce lapin. Ce fameux « cliché » du lapin qui sort du chapeau du magicien, mais aussi si on pense à l’une de mes histoires préférées, « Alice au Pays des Merveilles », où les lapins y ont une place prépondérante dans cet univers vraiment magique. Donc je pense que c’est un symbole assez marquant par rapport à la magie, mais aussi par rapport à l’enfant, car le lapin exprime beaucoup la douceur.
Divercite.be : Quel message voulez-vous faire passer auprès des enfants ?
Marcus Majart : Le message que j’ai voulu faire passer était à deux endroits différents: l’histoire et ensuite dans le poème qui se trouve à la fin. Dans l’histoire, je n’ai pas écrit le mot « dépression » en tant que tel, mais les adultes pourront très vite se rendre compte qu’il s’agit de l’état du lapin au début. Les enfants, par contre, y verront tout simplement un lapin triste. Et il suffit parfois d’une toute petite main tendue pour parvenir à faire toute la différence. En l’occurrence ici le magicien qui cherchait un lapin pour son spectacle. Et ce tout petit détail changera à jamais la vie du lapin pour le rendre heureux à la fin. Et au niveau du poème, je voulais plutôt exprimer une sorte de message très positif que rien n’est impossible. Il faut parfois juste y croire. Et ce livre en est parfaitement la preuve.
Divercite.be : Comment vos premiers lecteurs ont-ils réagi à la publication du livre ?
Marcus Majart : Jusqu’à présent les retours sont très positifs, aussi bien des adultes que des enfants. Pour un tout premier livre me concernant, cela ne peut que m’en réjouir bien entendu. Nous n’en sommes encore qu’au tout début donc peut-être aurons-nous d’autres avis par après, mais jusqu’ici, globalement, tout le monde a l’air de beaucoup l’apprécier. Le commentaire que j’ai déjà reçu, sans être négatif bien sûr, est lorsqu’on le parcourt rapidement le livre, il donne l’impression qu’il s’agit d’une histoire très triste. C’est en effet un peu le cas au début, mais j’aime les histoires qui se terminent bien donc la tristesse reste au final bien loin de nous lorsqu’on referme le livre.